Microsoft Windows Vista Service Pack 1... un bon début !

Par Vianney, dimanche 27 avril 2008 à 20:29 :: Coups de gueule ! :: #50 :: rss

Avec Windows Update, une grande aventure informatique vous attend ! Enfilez votre patience d'airain, renforcez votre coeur de bronze, choisissez une musique... metal, de préférence, et affichez un calme marmoréen sur votre auguste visage.
Microsoft ® vous invite pour une ~~ébouriffante~~ éprouvante plongée dans ~~les joies~~ l'enfer de la mise à jour...

Sous ces termes barbares se cache la première grosse mise à jour générale de Windows Vista ®, sorti le 30 janvier 2007. Au menu, moult améliorations, corrections de failles de sécurité, remaniement de l'IPv6 (si si !) pour une accélération des transferts réseaux, réajustement de certains détails d'ergonomie...
De l'ergonomie, parlons-en, justement. Windows Update, ce sympathique programme qui redémarre votre machine sans prévenir alors que vous êtes au coeur d'un intense débat théologique sur MSN, et que vous êtes en train de peaufiner la formule de politesse de votre dernier courriel de 12000 caractères à votre responsable des séminaristes préféré, tout en finissant de télécharger le fichier de 132 Mo que vous a envoyé une bonne copine "parce que c'est si mignon tout plein" - c'est en fait un PowerPoint rose guimauve avec des poésies faussement attribuées à Sainte Thérèse de Lisieux et une morale à la c... insipide, pardon - ... Windows Update, réitérè-je pour ceux qui auraient perdu le fil, m'annonce innocemment qu'un Service Pack de 427 Mo (excusez du peu !) m'attend si je veux bien prendre la peine de cliquer sur le bouton Installer puis, mentant honteusement, sur le bouton Oui, j'ai bien lu les conditions générales que je peux télécharger ici (57 Mo), et j'accepte tous les préjudices que je subirai en installant Windows une nouvelle fois. Ce que je fais, mentant effrontément malgré ma conscience pourtant droite à en faire peur à un piquet en fer forgé.
Deux heures plus tard (la connexion au Studium est affreusement lente, surtout quand on regarde en même temps des vidéos de rock, du dernier concert de Nightwish au Zénith à Paris, et de Rhoda Scott), une boîte de dialogue s'affiche, m'annonçant que je suis l'heureux téléchargeur de ce nouveau Service Pack, et que j'en serai bientôt le non moins heureux nouvel utilisateur, moyennant une installation d'environ une heure (c'est-à-dire à peu près le même temps qu'il n'en faut pour installer Windows Vista, cherchez l'erreur) qui me privera de l'utilisation de ma machine durant le même temps... à moins que ce ne soit définitivement... Il m'est de surcroît conseillé de procéder à une sauvegarde préalable de mon système, au cas où, par le plus grand des hasards, certaines de mes données seraient malencontreusement perdues durant la réinstallation. Allons bon. Mais que faire alors de ce dialogue théologique sur MSN, et de tout le reste ? Remettons cela à plus tard !
Annuler.
...
... Doute affreux de l'informaticien qui déjà subodore le drame... Eh oui, évidemment ! Pour réinstaller mon SP 1 plus tard, il faut que... je le télécharge à nouveau !
Voilà qui me fait soudain douter de la capacité de Microsoft à améliorer un jour l'ergonomie de son produit phare...

PS : Toute ressemblance avec des acteurs ou une histoire réels est purement le fruit de votre imagination débordante. Consultez d'urgence un psychologue...

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Commentaires

1. Le dimanche 27 avril 2008 à 20:56, par mamzelle prq!

... Le mieux dans l'histoire, c'est d'avoir un bon vieux mac!!!...Et oui...
biz!

Oui, c'est sûr. Ou pas. Tu pourras relire l'article, je l'ai modifié depuis ta lecture, environ trente secondes après sa mise en ligne pour dernière relecture. Eh oui, j'ai une cousine qui lit plus vite que mon ombre !
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2. Le dimanche 27 avril 2008 à 22:27, par Onésime

Connaissez-vous les "Vies parallèles", de Plutarque ? Non ? C'est très amusant. Le biographe moraliste (+ en 125 AD) a eu la divertissante idée de comparer des vies de Romains et de Grecs illustres, constituant d'improbables binômes : Thésée et Romulus, Démosthène et Cicéron, etc. On pourrait faire la même chose (au coin du feu, lors de rudes soirées d'hiver) entre des séminaristes illustres... Il y a ceux qui dominent en maîtres l'informatique, puis ceux qui ne sont à l'aise qu'avec un bon vieux "BIC", qui jettent leurs conjectures théologiques non pas sur MSN mais sur un quelconque bout d'enveloppe (laquelle a déjà servi quatre fois) ; ceux qui téléchargent (note personnelle : ce mot est horrible, mon cher Vianney. Il faudrait que tu trouves un terme plus classieux) des choses étranges, et ceux qui terminent un article pour les "Echos de Santa Chiara" en écoutant la Sortie en Mib de Lefébure-Wély... Là où je suis un peu vexé tout de même, c'est que l'ingénieur en informatique écrit mieux que le philologue. Il va y en avoir des choses à demander en oraison (Cher Zésus, je te demande la grâce d'une plume aisée) ! En tout cas, l'un des deux (celui qui vous semble être le moins à la page) a besoin de plus de prières que la moyenne actuellement. Alors si entre deux téléchargements (arf, beurk), tu ne sais pas quoi faire...
Ave, amice ! (c'est le vocatif canonique que tu cherchais l'autre jour !)

Caïus Onesimus,
pontificii seminarii gallici alumnus, laetus, fessus.

Ta demande de prière a été lue, et elle sera suivie d'effet, je te promets ! Je prierai pour moi, car cela m'arrive, et je prierai pour toi aussi, comme ça je n'aurai pas à trancher la question de savoir qui est le moins à la page. Ce serait fatigant et vexant pour le plus humble des deux (l'autre, peut-être )
N'étant pas aussi illustre que toi, puisque ne faisant point visiter à mes heures perdues les édifices de la Sainte Eglise à Rome, pas plus que ne recevant les huiles de la même divine institution, je crains de faire tache dans le binôme, mais accepte cet honneur avec joie, puisque tu m'y convies. Je suis, pour finir, confus et désemparé de constater que télécharger est un mot horrible, mais - Deus, in adiutorium meum intende ! - j'ai bien peur de n'en avoir pas d'autre, si ce n'est dans la langue de Shakespeare qui, d'ailleurs, est bien plus limpide que la nôtre en la matière, distinguant le download de l'upload. En l'occurence, je downloade (~~quelle~~ quel (merci Aloyse !) infâme franglicisme !) un fichier qui prend son temps. Je te laisse le soin de néologiser à ton aise pour exprimer cette âpre réalité...
Bien à toi, unis par la prière en Jésus-Christ !
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3. Le lundi 28 avril 2008 à 15:58, par mlle prkoi

ça se dit "une franglicisme" ?!?...
Je n'y comprend plus rien: déjà ton article était limite mais là!
C'était tellement compliqué que je n'arrive même pas à savoir ce que tu as pu changer!...Mais je reconnais avec Caïus Onesimus (ave à lui) que c'est bien dit!

Il y a quelque fois une certaine jouissance - pour ne pas dire une jouissance certaine - à écrire pour n'être point compris. Je conviens d'ailleurs qu'il y aurait là un certain manque de charité si cela ne vous laissait pas la possibilité, ô public sensible à d'autres réalités que celles, basses et finalement sans intérêt, de l'informatique, de contempler dans son plus grand dépouillement la splendeur formelle de mon écrit, le flamboiement de ma plume... de mon clavier... perfection formelle qui vous serait sans doute restée étrangère si vous aviez saisi le sens de ce qu'elle recouvre et renonce en même temps à signifier.
... ou comment faire d'un texte abscons parce que bassement matériel une esbrouffe flamboyante... et ridicule, les deux allant souvent de pair...
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PS : si vous n'avez rien compris, rassurez-vous. Je disais justement que j'écrivais la présente réponse dans le souci certain de n'être pas compris. L'article commenté, quant à lui, est parfaitement compréhensible par l'informaticien le plus inculte... et ce n'est pas une insulte !

4. Le lundi 28 avril 2008 à 19:09, par Le Marseillais

Moi aussi j'ai rien compris de ce qui se passe avec ton ordi, et en plus j'apprend que tu prend un certain plaisir à faire souffrir ce que j'ai de cerveau, a bein merci HEIN !!!

Mais je t'en prie !
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5. Le lundi 28 avril 2008 à 21:07, par Onesime (encore lui, arf)

Même pour celui qui fut formé à l'école de Raymond Queneau, il n'est pas forcément naturel de faire des vers sur un tel sujet. Blague à part, on reconnait bien dans ton écriture l'influence de l'école surréaliste, ce qui n'est pas pour me déplaire. J'en veux pour preuve que j'ai consulté ton blog ce matin juste entre le "Figaro" et le site de la CEF.
Ca ne te dirait pas de préfacer une édition en préparation du "Satiricon" de Pétrone ?
Ave à toi et à la chère Mlle Cur !

J'en serais fort heureux, mais l'inculture que je déplorai à grands cris lors d'une de nos rencontres me laisse ignorant de ce qu'est précisément le Satiricon de Pétrone, à mon plus grand désespoir, que n'arrange pas particulièrement ma lecture aujourd'hui de trois cents pages sur Nietzsche.
Un autre effet malheureux de cette profonde inculture est que j'ai tendance à ne me réclamer que de moi-même, faute de pouvoir préciser quelle école, fût-elle surréaliste, m'a influencé dans un passé proche ou lointain. De la même manière, je me réclame d'un réalisme philosophique qui exclut toute systématisation du réel, ou plutôt d'un réalisme qui déclare péremptoirement que tout système n'est qu'un vague reflet du réel qui le transcende toujours infiniment, et qui m'est donc relativement propre puisque finalement tellement objectif qu'il en devient effroyablement subjectif. Mais, sur ce dernier plan, je travaille à combler l'ignorance plus activement que sur le plan littéraire... et je me sens étonnamment proche d'un saint Aristote ou d'un saint Thomas d'Aquin. Oui, je canonise, de ma propre autorité, Aristote. Après tout, personne ne m'a jamais montré qu'il ait été damné. Paix à son âme, belle contemplation de la divinité à lui, qui l'a toujours recherchée et appelée de ses voeux les plus fous et philosophiques. D'après Nietzsche, l'un n'exclut pas l'autre ! (Zarathoustra, sors de ce corps !!!)
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6. Le mardi 29 avril 2008 à 20:44, par Aude - gazounette

ça fait toujours plaisir de voir que le geek qui sommeille en toi n'est pas mort... ça me rappelle le bon vieux temps! ^^

7. Le mercredi 30 avril 2008 à 10:22, par mlle prkoi

hé!...fait gaffe, la double humilité t'emporte!!!...

8. Le dimanche 4 mai 2008 à 10:16, par Aude - gazounette

Hahahaha!!!!!!!!!! Je vois que tu continues à expliquer ce principe de la double humilité!!

Un grand principe de vie
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9. Le vendredi 9 mai 2008 à 16:29, par Oim

Yop l'ancien ! Méfiez-vous du geek qui dore au soleil du Midi. Je n'ai hélas pas tout compris, à part que c'était fort joliment bien écrit et que Windaube ne devait se consommer qu'à petites dows.

Je reviens sur cette fameuse double humilité... il me semble que tu ne m'as pas vraiment expliqué son principe, alors je persiste malencontreusement à croire que, pour Môssieur Vianney, une seule humilité ne suffit pas, il lui en faut une deuxième : ça fait toujours son petit effet dans les très snobs petits dîners entre séminaristes.
Dans l'attente d'une explication qui mettrait fin à cette confusion source de médisance, je te prie de bien vouloir excuser mon insolence ;o)

Mon cher frangin ! Ton insolence (laquelle ?) est tout excusée, bien que je m'étonne : n'aurais-tu donc jamais entendu cette théorie de la double humilité, exposée et mise en pratique avec tant de brio par ton frère aîné ? Allons... mais admettons que tu n'aies jamais entendu cette remarquable théorie, née dans l'esprit fertile et fécond d'un de mes frères séminaristes dont le blog se trouve en lien quelque part à gauche dans les liens qui vous sont proposés...
J'explique donc : imaginons un type humble, mais alors d'une humilité super humble, une vraie humilité, une humilité qui s'ignore presque tellement elle est humble (je sais, c'est dur, mais un peu d'effort, chers amis !).
Ce type croise de temps en temps des gens qui ne retiennent pas l'exclamation, face à une qualité si évidente : "Oh punaise ! Qu'il est humble celui-là !" - "Chère amie, avez-vous remarqué l'humilité profonde de cet homme ? - Oh oui, dites donc, très chère, je n'en reviens pas !" Tout humble qu'il est, un jour ou l'autre, il risque de s'enorgueillir de son humilité : "Oh, pour ce qui est de l'humilité, je ne crains personne !" Et PAF ! Qui s'élève haut tombe de haut, il devient un orgueilleux fini.
Pour éviter ce désagrément, l'homme prudent trouve une parade, qui consiste dans la double humilité : tout en vaquant humblement à ces occupations, de temps en temps, il se la pète un grand coup ! Du style, quand il a 9,75 en métaphysique (ça n'arrive jamais, ou presque), il l'affiche sur son blog, très fièrement, et ajoute bien haut qu'après tout il le mérite bien, vu qu'il a toujours tout déchiré en métaphysique. La ruse ! Car les gens, outrés de tant de suffisance, ne songent plus du tout à vanter sa haute humilité, et le laissent en paix. C'est ainsi que notre homme peut rester humble en paix, en convainquant les autres qu'il est finalement un orgueilleux banal, comme tous les autres.
Cette explication vous sied-elle ? Il convient de préciser, tout de même, pour ceux qui s'y laisseraient prendre, qu'on a rarement vu plus horrible esbrouffe... c'est justement ça qui est bon !
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10. Le dimanche 11 mai 2008 à 21:58, par Oim

Oh pu...naise. Je m'a fait eu comme un bleu.
Je croyais sincèrement que la double humilité était un grand principe vertueux établi par je ne sais quelle sommité philosophique d'un siècle très lointain et de quelque contrée mésopotamienne...
En fait, il ne s'agirait que d'une vaste fumisterie mise au point par un de tes coreligionnaires à l'orgueil aussi démesuré que le tien (voire...), mais en plus tordu... Ca promet ! ;o)

Orgueil, orgueil... tout de suite les gros mots ! Je dirais plutôt manifestation d'une vertu qu'on enseigne trop rarement de nos jours, remplacée qu'elle est par l'ironie grinçante et la vulgarité blessante qu'affichent trop souvent ceux qui s'en disent pourtant les professionnels... je parle de l'humour, eh oui ! Vertu indispensable pour survivre dans l'univers impitoyable du séminaire aussi bien que dans le monde cruel de la famille... Heureusement, Dieu est humour, comme le dit si bien la première encyclique que j'écrirai.
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11. Le dimanche 1 juin 2008 à 17:45, par Milie

Il faut avoir quelle fonction pour écrire une encyclique? Dans ma grande ignorance, il me semblait qu'il fallait être Pape... Non?
Milie

En effet, mais pourquoi en doutes-tu ? Cette référence (que vous trouverez dans la réponse au commentaire ci-dessus) était double : d'une part, la première encyclique de Benoît XVI commençait par ces mots qui lui donnent son titre : "Dieu est amour" (ou Deus Caritas Est, pour les latinistes). D'autre part, cela suppose que je puisse devenir Pape un jour, ce qu'à Dieu ne plaise !
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... dont l'acteur/auteur ne prétend pas se prendre au sérieux, mais prétend pouvoir l'être...