Deux examens d'hébreu l'ont commencée, et je crois que ça aurait pu plus mal se passer : malgré des révisions acharnées, le vocabulaire ne rentre pas, surtout les verbes. Ceux-ci ont en effet une petite particularité dans cette langue où les mots de plus de deux syllabes sont considérés comme longs : on les apprend tous à la troisième personne du singulier masculin (c'est différent au féminin, si si) à l'accompli, le temps qu'on apprend en premier (et qui correspond approximativement aux passés en français), et ça donne, comme ça, en vrac : qatal, mashal, yashav, 'assah... bref, toujours trois consonnes vocalisées en 'a'. Le problème, c'est que moi, européen, j'entends toujours deux 'a', et j'ai énormément de mal à retenir les consonnes, ce qui fait qu'au bout de dix verbes, je les mélange tous. Il faut savoir que l'hébreu ne fonctionne qu'avec les consonnes, les voyelles étant relativement accessoires.
Pour le reste, la logique est... sémitique, orientale, plus du tout européenne comme en grec. Aucunes racines communes avec les langues que je connais, donc tout est neuf, à part les quelques mots que je connais déjà par mon étude de la Bible, et la logique sémitique déjà un peu fréquentée, toujours grâce à la Bible, mais ça fait léger par rapport à cette langue splendide qu'on est supposé apprendre en un an. Autant dire que c'est mal barré : je n'ai pas quatre heures à lui consacrer par semaine !!

Cette après-midi, pour finir la semaine en apothéose, examen d'histoire de l'Eglise sur la période allant de la Révolution française à nos jours. C'est passionnant, et c'est gargantuesque : 92 pages A4 de polycopié, en police 12 et interligne simple. Douze heures de lecture cursive... et je suis français : je plains les Brésiliens qui passent aussi l'examen !!! A ce polycopié se joint une cinquantaine de pages de notes manuscrites, nettement plus aérées, mais ça fait encore beaucoup.
Je suis nul pour les dates, et il y a 18 chapitres parmi lesquels un sera tiré au sort et que je devrai exposer au professeur pendant un quart d'heure. C'est dans cinq heures, dans lesquelles il faut compter la messe et le repas. Je n'ai pas réussi à trouver le temps de faire une synthèse personnelle de cette masse extraordinaire d'informations. Autant vous dire que je le sens mal. Je me recommande à votre compassion et à vos prières : j'ai à la fois l'impression d'en savoir une tonne, et que c'est organisé comme... euh... comme n'importe quoi après un cyclone.

Et après... Youpi ! C'est les vacances ! Ou presque : une semaine en paroisse hors des vacances scolaires, ça va être sympathique ! :)

PS : je vous confie un de mes confrères, dont je viens d'apprendre qu'il a probablement planté son premier examen final de licence (il y en a deux). Je viens de le croiser... finalement, mon exam' d'histoire, c'est pas grave... :(