... je lis cette phrase de saint Paul :
Il s'agit de connaître le Christ, d'éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux souffrances de sa passion, en reproduisant en moi sa mort, dans l'espoir de parvenir, moi aussi, à ressusciter d'entre les morts.
Certes, je ne suis pas encore arrivé, je ne suis pas encore au bout, mais je poursuis ma course pour saisir tout cela, comme j'ai moi-même été saisi par le Christ Jésus.
Frères, je ne pense pas l'avoir déjà saisi. Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l'avant, je cours vers le but pour remporter le prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus.
(Ph 3,10-14)

Éprouver la puissance de sa résurrection, communier aux souffrances de sa passion jusqu'à reproduire en moi sa mort pour parvenir à la résurrection. C'est un mauvais programme marketing... mais je ne saurais expliquer pourquoi, aujourd'hui, cela me touche si profondément. Sans doute parce que c'est la vérité de toute vie humaine, et donc de la mienne aussi. Au lendemain du lancement de l'évangélisation en porte-à-porte sur ma paroisse (nous étions... deux), une question me frappe : comment témoigner de cela ? Comment témoigner aux gens du bonheur que donne, profondément, le fait même d'aller frapper à leur porte pour leur dire que Jésus est né, a vécu, a souffert, est mort et est ressuscité pour que, nous qui souffrons et mourrons, nous ressuscitions avec lui ? Bonheur même quand, avec un sourire, on nous répond : "ça ne nous intéresse pas", et que la porte se referme. Comment partager ce bonheur de souffrir et mourir avec Lui ?

Mystère.