Les aventures d'un séminariste...

Chers amis et lecteurs,
les temps sont durs, même si je ne suis pas parmi les malheureux qui encaissent la crise économique de plein fouet, pour qui je tâche de prier chaque jour... Non, les temps sont durs pour de multiples raisons que je n'énumèrerai pas, d'abord parce que ce serait fastidieux pour vous comme pour moi, et ensuite parce qu'il n'y a aucune raison d'étaler certaines de ces raisons dans un lieu public comme celui-ci.
Toutefois, si je me permets d'écrire ceci ici, c'est pour vous demander humblement de prier pour moi, et peut-être même un peu plus que d'habitude ces jours-ci. Pour ma part, j'intensifie aussi ma prière, et ma prière aussi à vos intentions : je prie pour beaucoup nommément, quelque fois pour des intentions très précises, mais je prie aussi "pour tous ceux qui prient pour moi, pour mes bienfaiteurs, pour tous ceux qui sont confiés à ma prière, et pour tous ceux qui me seront confiés un jour, quel que soit mon ministère". Là, évidemment, ça excède mes faibles capacités de connaissance et de reconnaissance, mais le Seigneur, lui, qui est tout-puissant et plein d'amour - amour et puissance étant la même chose en Dieu, tout comme d'ailleurs la sagesse, la bonté, la providence -, vous voit chacun dans le secret, vous entend et vous écoute comme un père écoute son tout-petit balbutier ses premiers mots ou réciter une longue poésie, et vous répond... même si vous n'entendez rien et que les événements vous surprennent. Le Seigneur entend votre prière et la mienne, il y répond, même si sa réponse consiste à nous apprendre la patience, et que nous ne voyons rien, n'entendons rien, ne sentons rien. Comme disait le Père Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus : "le Saint Esprit m'a toujours contrarié... mais en mieux !"

En ces jours où nous venons de fêter la Pentecôte et la Sainte Trinité, et où nous nous préparons à fêter la Fête-Dieu, ou, comme nous disons aujourd'hui, la Fête du Corps et du Sang de Jésus-Christ, laissez-moi vous souhaiter de vous mettre toujours plus à l'écoute et à la suite de notre Seigneur : avec lui, même quand les temps sont durs, on ne s'ennuie jamais, et la prière est vraiment un chemin de paix et de bonheur plus forts que toutes les tempêtes... et Dieu sait (oui, toujours !) qu'elles sont parfois violentes !

Dans mon travail acharné à la bibliothèque, seul endroit frais en cette période de début d'été dans cette maison, je tombe, au détour de la constitution dogmatique sur l'Église du Concile Vatican II - Lumen Gentium pour les intimes latinisants - sur une belle citation de saint Augustin, évêque d'Hippone au IVème siècle, docteur de l'Église, surnommé "le docteur de l'amour", car il en parlait admirablement bien.
Ni une ni deux, je la copie-colle et je vous la transmets... ou quand un saint, un prêtre, un évêque, tout ça dans le même bonhomme, vous partage au détour d'un de ses très nombreux sermons ce qu'il ressent quand il considère sa charge pastorale. Ca remet un tout petit peu en place le candidat au sacerdoce que je suis, et ça n'est jamais inutile.

"Si ce que je suis pour vous m'épouvante, ce que je suis avec vous me rassure. Pour vous en effet, je suis l'évêque ; avec vous je suis chrétien. Évêque, c'est le titre d'une charge qu'on assume ; chrétien, c'est le nom de la grâce qu'on reçoit. Titre périlleux, nom salutaire."
Saint Augustin, Sermon 340,1, cité en Lumen Gentium 32, constitution dogmatique sur l'Église du Concile Vatican II.

... bonnes nouvelles, dit-on !

Lire la suite

... où, avec mes frères séminaristes, nous sommes allés passer ce week-end de prière pour les vocations, en communauté.
L'occasion de (re)découvrir mon saint patron...

Lire la suite

Je n'ai point le temps d'écrire un long roman, et, contrairement à l'année dernière, je n'ai pas eu le courage de méditer longuement, clavier à l'appui, les jours saints qui viennent de se dérouler !
Laissez-moi simplement, dans la lumière du Christ ressuscité qui éclaire cette belle nuit de Pâques - à peine pluvieuse -, vous souhaiter de très belles fêtes de Pâques ! Que cette lumière qui éclaire le monde depuis 2000 ans vous illumine aussi, chacun de vous, et vous donne la paix, la joie, et l'espérance : la mort est vaincue, nous ressusciterons un jour à sa suite, Alléluia !
Que Dieu vous bénisse !

par Olivier Boulnois, professeur de philosophie médiévale à l'École pratique des hautes Études (Sorbonne, Paris).
Une fois n'est pas coutume, voici un texte qui n'est pas de moi, et qui parle d'un sujet d'actualité à haute capacité d'explosion polémique, mais qui me semble fort intéressant et que je communique donc à mes fidèles lecteurs (qui ont d'ailleurs tendance à se raréfier ces derniers temps, me trompè-je ?).

Lire la suite

Il était une fois...

Lire la suite

Inutile de donner les circonstances, inutile de dire pourquoi... J'imagine que ce qui m'a poussé à écrire ce long texte, sans trop chercher à y mettre de l'ordre, vous le connaissez tous. D'une manière ou d'une autre.
Si vous voulez le lire, lisez-le jusqu'au bout. L'espérance y pointe à la fin. Mais il est possible qu'elle soit difficile à atteindre. Ce n'est que le reflet bien trop souvent renvoyé par le monde dans lequel on vit. Un monde qui, tôt ou tard, sera juste. Pourquoi plutôt tard que tôt ? A vous de voir...
(Certains commentaires - les n°6 et 7, notamment -, à la fin, donnent quelques indications sur mon intention quand j'ai écrit ce texte... et pourront être utiles pour mieux le comprendre)

Lire la suite

"Moi je pense que...", "A mon avis...", "Pour moi..." : autant d'expressions que l'on retrouve très fréquemment dans des lieux dont la vocation est l'échange et le débat, terme hautement consacré. On débat à l'Assemblée Nationale de telle ou telle loi, on débat sur les plateaux télé sur tel ou tel sujet à l'actualité, on débat dans les cours de récréation et jusqu'en cours, dès le collège...
De quel débat parle-t-on ? Quelles sont les conditions de possibilité du débat ? Voici le sujet de cette petite réflexion qui me trottine sur les neurones depuis quelques jours, et que je voudrais, avec votre permission et - peut-être ? - votre participation, approfondir ici.

Lire la suite

"Faites du sport", qu'ils disaient ! "C'est bon pour la santé de jeunes hommes forts comme vous l'êtes", qu'ils affirmaient !

Lire la suite